Archives du mot-clé diplômes Esag-Penninghen

[UN]EARTH, un recueil graphique par Arnaud Darré.

Pour son diplôme de fin d’études à l’ESAG-Penninghen, Arnaud Darré a choisi de faire un bond en avant de mille ans : la Terre n’est plus qu’un vaste champ de ruines, fruit de notre création. Un monde oublié dans le temps et l’espace… Presque oublié. Venus du fin fond du cosmos, un peuple découvre notre planète. Constatant et ne pouvant expliquer son abandon, ils se sont mis à gratter la surface, fouiller le passé.

[UN]EARTH propose un regard. Celle qu’une civilisation venue d’ailleurs va porter sur notre société, nos mœurs, nos habitudes. Un projet qui utilise la science-fiction pour aborder les problèmes de notre monde, une vision qui va nous permettre de questionner son fonctionnement. Ce projet est un recueil graphique, un livre d’histoire qui nous conte une fable, un nouveau mythe de la destruction du monde.

L’immersion se devait d’être totale. Les aliens ont leur écriture propre, une curiosité sans limite. Ils nous livrent la vision du monde tel qu’il l’ont découvert, et les vestiges numériques récoltés, abîmés par le temps.

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Pour en savoir plus : http://arnaud-darre.com/
Plus d’informations sur l’école : http://penninghen.fr/

Simulacre, de l’aliénation à la différenciation, une recherche graphique d’Ariane Sauvaget.

L’apparence a pris une place centrale dans nos vies pour devenir la vitrine de notre identité. Notre société véhicule des images irréelles et falsifiées qui créent une gigantesque illusion. Déformation et altération des réalités, il existe une distorsion entre le corps réel et celui que l’on porte dans sa tête.

Simulacre propose donc de parcourir les divers registres où se révèlent aujourd’hui le pouvoir des apparences. Comment notre identité est-elle façonnée par la société actuelle ? Peut-on s’éloigner des codes préétablis, se différencier, échapper à une uniformisation de la beauté ? Quels rapports entre le corps et l’identité, jamais figée ni même construite ?

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Pour voir le reste de son travail : http://www.arianesauvaget.com.

Tu ne tueras point, une expérimentation graphique de Gary Colin.

Le travail de Gary Colin pour son diplôme de l’ESAG Penninghen, “Tu ne tueras point”, est une bande dessinée semi-abstraite qui propose de mettre en scène une série d’histoires exposant différentes manières de tuer. Deux protagonistes ressuscitants à chaque fois interprètent de manière nouvelle le “cartoon” et abordent par l’humour et le second degré le thème de la violence intérieure des individus.

L’écriture basée sur une représentation symbolique, dépourvue de décor clairement identifiable, amène le lecteur à interpréter les formes. Il s’agit ici de casser la lecture de la bande dessinée traditionnelle, en permettant une implication plus grande du lecteur.

Le projet s’articule autour d’une narration simple : un méchant, un gentil,  un “tueur”, un “tué”… le premier a la forme d’un diablotin monstrueux et cornu, le deuxième est vermiforme et coiffé d’un béret. L’histoire est volontairement muette : accentuant le vide autour du crime et de la mort, dépossédant les personnages d’une humanité, d’une moralité. Des onomatopées viennent ponctuer la narration, contribuant à une représentation burlesque et imagée des sons de l’action.

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Pour voir le reste de son travail : www.garycolin.fr.

Danse et expériences numériques par Antigone Debbaut.

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Pour sa thèse de fin d’études à l’Esag-Penninghen, Antigone Debbaut a choisi de faire le lien entre son expérience de la danse et son travail de graphiste. Elle nous explique son projet :

Je cherche à trouver un autre moyen “d’entrer” dans la danse; pouvoir la lire et la ressentir d’une façon nouvelle, et ainsi donner des clés au spectateur grand public. L’application traite les données vidéo d’une danse et analyse les mouvements et les émotions qui s’en expriment. 
Dans “Danse exquise”, chaque partie du corps est associée à différentes catégories d’émotions. À partir de là le programme associe différents mouvements à des groupes de mots et d’émotions ou d’actions, pour en créer un cadavre exquis textuel. Un premier adjectif est défini par les mouvements de la tête, un deuxième adjectif par les mouvements du torse et bras, le sujet, fixe, est le danseur et le verbe est défini par les mouvements des jambes.

Dans “Tableau dansé”, les différentes parties du corps animent plusieurs formes de base. En l’absence de mouvement, chaque partie est représentée par un point, d’où elles se développent de façon concentrique, et s’étendent en suivant les mouvements du danseur. Le cercle intérieur est animé par la tête, celui du milieu par le torse et les bras et le cercle extérieur par les jambes. Les différentes couleurs associées à la forme expriment les états d’esprit et les émotions des différentes parties du corps.

Un livre complète ce travail, une notice basée sur les théories de François Delsarte, chanteur et théoricien du XIXe siècle, et expliquées pour la danse par Ted Shawn, danseur américain du début du XXe siècle.

Pour voir le reste de son travail, c’est ici : http://cargocollective.com/antigone-debbaut

Un bouquet de signes par Béatrice de Boissieu.

Pour sa thèse de fin d’études à l’Esag-Penninghen, Béatrice de Boissieu a choisi d’explorer l’univers infini des symboles. Dans un ouvrage de plus de 400 pages (une centaine de mots sont répertoriés par ordre alphabétique de abeille à visage), elle les analyse et répertorie leurs représentations graphiques afin d’en présenter une vision contemporaine et accessible à tous.

Les modèles des illustrations proviennent pour la plupart de pièces historiques comme des monuments mégalithiques, des pièces de monnaies, des tablettes en argile, et bien d’autres supports encore. Le résultat est un livre foisonnant, où les signes dévorent parfois la page dans une écriture gourmande et joyeuse.

En complément du dictionnaire, des livrets explorent l’univers de symboles propres à une thématique particulière, mettant en scène la richesse de ces signes qui fascinent, déroutent et peuvent parfois donner l’impression d’accéder à un monde énigmatique et proche de l’irrationnel. Contrairement au dictionnaire, qui relate de façon profonde et construite les symboles, les livrets thématiques se permettent d’être plus libres pour expérimenter au plus près le plaisir de la forme et du dessin.

Renvoyant à tout ce que les symboles transmettent de l’inconscient collectif, cet imagier un peu magique réintroduit le sensible dans notre expérience quotidienne des signes.

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