Archives pour la catégorie des travaux d’étudiants

Un caractère de titrage modulaire par les étudiants de Penninghen.

Les caractères modulaires sont construits à partir d’une ou de plusieurs formes, combinée(s) de façon à recréer tous les signes de l’alphabet. Ce sont des titrages (voir l’article à ce sujet ici.) Les étudiants(es) imaginent et réalisent un caractère modulaire (tout capitales, tout bas de casse, ou unicase, c’est-à-dire capitales et bas de casse mélangées) pour un groupe de musique. En général, une douzaine de modules suffit à concevoir l’alphabet.

Ce cours permet d’étudier la structure des lettres de l’alphabet, d’apprendre à définir une famille de signes allant les uns avec les autres, de travailler la notion d’identité visuelle.

Cette recherche est proposée en deuxième année de l’Ésag-Penninghen, afin de permettre aux étudiants d’appréhender de façon ludique une pratique souvent intimidante au départ, tout en leur offrant la possibilité de maîtriser une création typographique de A à Z.

Merci à Marie Philippe et Thibault Geffroy qui travaillent avec moi.
Plus d’informations sur l’école : http://penninghen.fr/
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CLICHÉ, une compilation graphique sur le mythe tropical par Laura Beretti.

Dès les premiers contacts, les relations du Pacifique insulaire avec le monde européen ont été faites d’un mélange de fascination et de méfiance. Les mythes, noirs ou blancs, circulaient, mais s’il était une dimension qui manquait trop souvent aux images véhiculées sur cette partie du monde, c’était bien celle de la compréhension. Projections idéologiques floues, représentations imaginaires et paradisiaques, la plupart des idées reçues n’ont jamais été revues ou véritablement entendues.

À travers des séries de photos de mode, Laura Beretti inscrit sa démarche dans une volonté de moderniser un monde encore méconnu du grand public. CLICHÉ, le titre qu’elle a choisi pour son livre, diplôme de fin d’études à l’ÉSAG-Penninghen, basé sur des faits historiques, cherche à déconstruire les stéréotypes dans le but d’en bâtir une image contemporaine.

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Pour en savoir plus sur Laura Beretti : lauraberetti.com
Pour en savoir plus sur l’école : penninghen.fr

[UN]EARTH, un recueil graphique par Arnaud Darré.

Pour son diplôme de fin d’études à l’ESAG-Penninghen, Arnaud Darré a choisi de faire un bond en avant de mille ans : la Terre n’est plus qu’un vaste champ de ruines, fruit de notre création. Un monde oublié dans le temps et l’espace… Presque oublié. Venus du fin fond du cosmos, un peuple découvre notre planète. Constatant et ne pouvant expliquer son abandon, ils se sont mis à gratter la surface, fouiller le passé.

[UN]EARTH propose un regard. Celle qu’une civilisation venue d’ailleurs va porter sur notre société, nos mœurs, nos habitudes. Un projet qui utilise la science-fiction pour aborder les problèmes de notre monde, une vision qui va nous permettre de questionner son fonctionnement. Ce projet est un recueil graphique, un livre d’histoire qui nous conte une fable, un nouveau mythe de la destruction du monde.

L’immersion se devait d’être totale. Les aliens ont leur écriture propre, une curiosité sans limite. Ils nous livrent la vision du monde tel qu’il l’ont découvert, et les vestiges numériques récoltés, abîmés par le temps.

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Pour en savoir plus : http://arnaud-darre.com/
Plus d’informations sur l’école : http://penninghen.fr/

Une collection de films cultes en DVD par les étudiants de l’Esag-Penninghen.

La connotation est un point essentiel en typographie ; bien sûr, un texte doit d’abord être lu mais son apparence va aussi suggérer, évoquer, installer nombre de références. Le choix du caractère permet de situer une époque, le lien direct à une esthétique, un ton – comme on parle du ton de la voix – une musique, qui participe à la perception du mot comme une bande originale à celle d’un film, et joue de l’inconscient collectif dans lequel tous ces signes sont déjà chargés de sens par l’usage et les habitudes. Monsieur ou madame Tout le monde saura-t-il voir que le choix d’un caractère est mauvais ? non, évidemment… mais on peut être sûr qu’il/elle saura ressentir sa justesse lorsqu’il est bon.

Une fois cette réflexion aboutie, vient le temps de penser à l’expression par la mise en page et là également, la chose n’est pas simple au début. Le fond/la forme. Symbolique, pas décoratif. Quel est le propos du cinéaste dans l’histoire globale du septième art ? À quel mouvance appartient-il, qu’a-t-il apporté ? Et enfin, question essentielle, quel est le sujet principal – pas l’histoire – de ce film en particulier. Le graphiste a, à sa disposition, un certain nombre de possibilités propres à la typographie pour s’exprimer : les tailles des caractères, la distorsion, la manipulation, les contrastes de graisses, les jeux sur l’interlignage, les approches, mais aussi la composition formelle, le jeu avec le format, la gestion dynamique et signifiante de l’espace non imprimé.

Cette recherche est proposée en fin de deuxième année de l’Ésag-Penninghen, lorsque les étudiants commencent à avoir suffisamment de références pour construire un questionnement global et apporter leur propre réponse.

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Plus d’informations sur l’école : http://penninghen.fr/

Food for thought Culture et mondialisation par Yu-Hsuan Wang.

Yu-Hsuan Wang est une étudiante originaire de Taïwan qui, déjà titulaire d’une licence de design graphique, est venue en France pour poursuivre ses études à l’ESAG-Penninghen. Son diplôme explore de façon poétique les changements apportés par la mondialisation et le métissage des cultures.

À partir de la cuisine, il construit une sorte de métaphore pour rendre compte de cette diversité. Le phénomène de naissance de nouvelles cultures est comparé à celui de l’évolution des plantes qui possèdent leurs caractéristiques uniques selon leur environnement. De nouvelles plantes donc sont créées pour symboliser les différentes civilisations de l’histoire du monde. Des plats, représentant la rencontre entre les différentes cultures, sont élaborés ensuite à partir de ces ingrédients imaginaires, donnant lieu à de nouvelles recettes.
Pour terminer, tous ces plats sont servis lors d’une fête imaginaire…

Ode à la gourmandise et à la curiosité, ce projet présente des illustrations, mises en page à la manière d’un herbier pour montrer la transformation et la fusion des cultures.

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Pour en savoir plus : yuhsuanwang.com, behance.net/yuhsuan
Plus d’informations sur l’école : http://penninghen.fr/

Simulacre, de l’aliénation à la différenciation, une recherche graphique d’Ariane Sauvaget.

L’apparence a pris une place centrale dans nos vies pour devenir la vitrine de notre identité. Notre société véhicule des images irréelles et falsifiées qui créent une gigantesque illusion. Déformation et altération des réalités, il existe une distorsion entre le corps réel et celui que l’on porte dans sa tête.

Simulacre propose donc de parcourir les divers registres où se révèlent aujourd’hui le pouvoir des apparences. Comment notre identité est-elle façonnée par la société actuelle ? Peut-on s’éloigner des codes préétablis, se différencier, échapper à une uniformisation de la beauté ? Quels rapports entre le corps et l’identité, jamais figée ni même construite ?

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Pour voir le reste de son travail : http://www.arianesauvaget.com.

Tu ne tueras point, une expérimentation graphique de Gary Colin.

Le travail de Gary Colin pour son diplôme de l’ESAG Penninghen, “Tu ne tueras point”, est une bande dessinée semi-abstraite qui propose de mettre en scène une série d’histoires exposant différentes manières de tuer. Deux protagonistes ressuscitants à chaque fois interprètent de manière nouvelle le “cartoon” et abordent par l’humour et le second degré le thème de la violence intérieure des individus.

L’écriture basée sur une représentation symbolique, dépourvue de décor clairement identifiable, amène le lecteur à interpréter les formes. Il s’agit ici de casser la lecture de la bande dessinée traditionnelle, en permettant une implication plus grande du lecteur.

Le projet s’articule autour d’une narration simple : un méchant, un gentil,  un “tueur”, un “tué”… le premier a la forme d’un diablotin monstrueux et cornu, le deuxième est vermiforme et coiffé d’un béret. L’histoire est volontairement muette : accentuant le vide autour du crime et de la mort, dépossédant les personnages d’une humanité, d’une moralité. Des onomatopées viennent ponctuer la narration, contribuant à une représentation burlesque et imagée des sons de l’action.

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Pour voir le reste de son travail : www.garycolin.fr.

Des affiches de présentation de caractères.

Voici le premier travail des étudiants de troisième année d’arts graphiques de l’ÉSAG-Penninghen, une affiche-specimen, à la fois présentation fonctionnelle, esthétique et pédagogique d’un grand caractère de l’histoire typographique.

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Merci à Jeff Blunden qui m’assiste pour ce cours.

Danse et expériences numériques par Antigone Debbaut.

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Pour sa thèse de fin d’études à l’Esag-Penninghen, Antigone Debbaut a choisi de faire le lien entre son expérience de la danse et son travail de graphiste. Elle nous explique son projet :

Je cherche à trouver un autre moyen “d’entrer” dans la danse; pouvoir la lire et la ressentir d’une façon nouvelle, et ainsi donner des clés au spectateur grand public. L’application traite les données vidéo d’une danse et analyse les mouvements et les émotions qui s’en expriment. 
Dans “Danse exquise”, chaque partie du corps est associée à différentes catégories d’émotions. À partir de là le programme associe différents mouvements à des groupes de mots et d’émotions ou d’actions, pour en créer un cadavre exquis textuel. Un premier adjectif est défini par les mouvements de la tête, un deuxième adjectif par les mouvements du torse et bras, le sujet, fixe, est le danseur et le verbe est défini par les mouvements des jambes.

Dans “Tableau dansé”, les différentes parties du corps animent plusieurs formes de base. En l’absence de mouvement, chaque partie est représentée par un point, d’où elles se développent de façon concentrique, et s’étendent en suivant les mouvements du danseur. Le cercle intérieur est animé par la tête, celui du milieu par le torse et les bras et le cercle extérieur par les jambes. Les différentes couleurs associées à la forme expriment les états d’esprit et les émotions des différentes parties du corps.

Un livre complète ce travail, une notice basée sur les théories de François Delsarte, chanteur et théoricien du XIXe siècle, et expliquées pour la danse par Ted Shawn, danseur américain du début du XXe siècle.

Pour voir le reste de son travail, c’est ici : http://cargocollective.com/antigone-debbaut

Un bouquet de signes par Béatrice de Boissieu.

Pour sa thèse de fin d’études à l’Esag-Penninghen, Béatrice de Boissieu a choisi d’explorer l’univers infini des symboles. Dans un ouvrage de plus de 400 pages (une centaine de mots sont répertoriés par ordre alphabétique de abeille à visage), elle les analyse et répertorie leurs représentations graphiques afin d’en présenter une vision contemporaine et accessible à tous.

Les modèles des illustrations proviennent pour la plupart de pièces historiques comme des monuments mégalithiques, des pièces de monnaies, des tablettes en argile, et bien d’autres supports encore. Le résultat est un livre foisonnant, où les signes dévorent parfois la page dans une écriture gourmande et joyeuse.

En complément du dictionnaire, des livrets explorent l’univers de symboles propres à une thématique particulière, mettant en scène la richesse de ces signes qui fascinent, déroutent et peuvent parfois donner l’impression d’accéder à un monde énigmatique et proche de l’irrationnel. Contrairement au dictionnaire, qui relate de façon profonde et construite les symboles, les livrets thématiques se permettent d’être plus libres pour expérimenter au plus près le plaisir de la forme et du dessin.

Renvoyant à tout ce que les symboles transmettent de l’inconscient collectif, cet imagier un peu magique réintroduit le sensible dans notre expérience quotidienne des signes.

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Des affiches pour des artistes du mouvement moderne.

Les étudiants de troisième année d’arts graphiques de l’ÉSAG-Penninghen ont planché sur leur premier sujet de l’année, une affiche pour l’exposition d’un artiste du mouvement moderne. Au début du siècle les artistes ont voulu faire sortir l’art des galeries et des ateliers ; ainsi ils ont inventé le concept moderne de “design” et se sont intéressés à la typographie, porteuse elle aussi de valeurs novatrices.

Après s’être nourris du travail et de la réflexion de chaque artiste, les étudiants ont proposé une affiche entièrement typographique, symbolique de la démarche et de l’univers formel de chacun.

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 Merci à Jeff Blunden qui m’assiste pour ce cours.